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« JACK L’ÉVENTREUR » : UNE AFFAIRE DE 120 ANS RÉSOLUE GRÂCE À LA SCIENCE

« Jack l’éventreur » est le nom donné à un tueur en série anglais qui assassina sauvagement plusieurs femmes prostituées dans le pauvre quartier de white Chapel, à Londres en 1888.

Le mystère qui entoure l’identité et les mobiles du tueur a intrigué de nombreux enquêteurs (entre autres le célèbre Sherlock Holmes) et a inspiré plusieurs auteurs romanesques (ex : les damnées de white Chapel, Peter Watson ; From Hell, Alan Moor ; Duel En Enfer, Bob Garcia ; Jack n’est pas un Homme, Pascale Le Comte …) ainsi que plusieurs producteurs cinématographiques (ex : « Guest in the house », John Brahm ; « Sherlock Holmes contre Jack l’éventreur », James Hill ; « From Hell », Allen Hughes.

Les crimes de l’éventreur avaient lieu pour la plupart dans des lieux publics ou quasi-publics et la nuit. Les victimes étaient égorgées, plus précisément par derrière : l’éventreur ouvrait l’abdomen de la victime et en retirait les viscères (intestins, reins, foies, utérus) pour les disposer ensuite sur le cadavre sanglant ou les emporter (il disait même dans des lettres qu’il adressait à la police nationale qu’il faisait frire les organes pour les dévorer… et qu’ils étaient délicieux).

La dernière victime du grand tueur eut droit à un traitement particulier et encore plus morbide : elle fut totalement éviscérée et démembrée et ses organes furent éparpillés dans son appartement, son cœur n’a jamais été retrouvé. 

Le surnom de « Jack the ripper », incarnation même du tueur en série trouve son origine dans la première lettre qu’il adressa à la Central New Agency écrite avec le sang d'une de ses victimes. On retrouvera de plus, quelques années après l'arrêt subit de crimes de l'éventreur, le journal intime de celui-ci, écrit de bout en bout avec du sang. Les enquêteurs espéraient pouvoir utiliser l'écriture pour trouver le criminel mais en vain. L'élément qui lui a permis d'entrer dans les annales du crime est qu'il a, à plusieurs reprises, causer l’échec de Scotland Yard et à cette époque n'a pas hésité d'utiliser les médias en y envoyant des lettres dans lesquelles il se moque et provoque la police. La lettre la plus terrifiante arrive le 16 octobre 1888 et commence par l’expression « From Hell » (« depuis l’enfer ») … avec un rein.

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« De l’enfer,

Monsieur, je vous envoie une moitié du rein que j'ai pris à une femme, préservé pour vous. L'autre, je l'ai frite et mangée c'était très bon. Je vous enverrai peut-être le couteau ensanglanté qui l'a enlevé si seulement vous attendez encore un peu plus longtemps. Attrapez-moi quand vous pourrez. Monsieur Jack ».

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120 après les débuts du tueur en série, c’est finalement la science qui réussit là où même le grand Sherlock Holmes a échoué.

Un châle qu’aurait porté la victime « Catherine Eddowes » de l’éventreur maculé de sang et de sperme est retrouvé chez un riche acheteur aux enchères Russel Edwards. Celui-ci passionné par le mystère de l’éventreur décide de le faire analyser par la police scientifique, il rentre en contact avec des descendants de Catherine Eddowes et des principaux suspects qui acceptent de se soumettre à un test ADN.

Les résultats sont formels, le sang et bien celui de la victime et le sperme celui du barbier polonais, schizophrène et paranoïaque, malade mentalement : « Aaron Kosminski ».

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Cette analyse ne s’est pas faite sur l’ADN génomique mais sur l’ADN mitochondrial.

ADN mitochondrial (ADNmt) : petit ADN circulaire d’origine maternel présent à l’intérieur des mitochondries (organites cellulaires responsables du métabolisme respiratoire). La séquence intéressante pour la recherche en généalogie se situe entre la position 310 et 316 où un nucléotide « C » supplémentaire s’est inséré (mutation par addition) chez certains individus, les distinguant des autres.

L’histoire vraie de Jack l’éventreur, roi des tueurs en série, a inspiré un grand nombre de films policiers, d’horreur, de suspense… mais aucun de ces films n’a réellement braqué la lumière sur l’importance majeure de la science dans cette affaire.

©2019 BY LA SCIENCE DANS LES FILMS ET LES ROMANS POLICIERS. 

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